Douze leçons sur l'Apocalypse
Faut-il avoir peur de l’Apocalypse ? La question relève le sens habituel du mot qui évoque le malheur.
En effet, le livre est empli d’images qui suscitent la terreur. C’est la raison pour laquelle il y a eu de grands débats pour l’admettre dans le canon des Ecritures.
Code du cours: IN007-2
Professeur : Ma Pierre de MarollesPrésentation
Faut-il avoir peur de l’Apocalypse ? La question relève le sens habituel du mot qui évoque le malheur.
En effet, le livre est empli d’images qui suscitent la terreur. C’est la raison pour laquelle il y a eu de grands débats pour l’admettre dans le canon des Ecritures.
Objectifs
- Montrer comment le livre est empli d’images qui suscitent la terreur et que cela fut une raison pour laquelle il y a eu de grands débats pour l’admettre dans le canon des Ecritures.
- Expliquer le genre littéraire apocalyptique
- Présenter les différentes apocalypses de la Bible
- Suivre la lecture du livre
Acquis de l'apprentissage
- Ne pas avoir peur de l’Apocalypse même si le sens habituel du mot évoque le malheur.
- Pouvoir présenter les différentes apocalypses de la Bible
- Pouvoir commenter les versets de l'apocalypse
- Etre capable de présenter la théologie de l'apocalypse.
Validation
- Un quiz de 10 questions
- Un devoir de 5 pages, en choissant un sujet parmi les trois qui sont proposés.
Plan du cours
Introduction
Leçon 1. Qu’est-ce que l’Apocalypse ?
Leçon 2. Les sept lettres aux sept églises
Leçon 3. Les sept sceaux (chap. 4-7) : Le Christ maître de l’histoire
Leçon 4. Les sept trompettes : L’avenir du monde (chap. 8-11)
Leçon 5. Sept signes (12-14) : L’avenir de l’Eglise face à ses adversaires
Leçon 6. Les sept coupes (chap. 15-16) : Les luttes de l’Eglise
Leçon 7. Le jour du Seigneur : La fin des temps (chap. 17-20)
Leçon 8. L’achèvement dans la plénitude : (chap. 21-22)
Leçon 9. Théologie de l’Apocalypse
Leçon 10. Lectures de l’Apocalypse
Leçon 11. Le Dieu de l’Apocalypse cautionne-t-il la violence ?
Leçon 12. Quelques notes sur l’Apocalypse dans la littérature et dans l’art pour finir
Théologie de l'Apocalypse
Pour comprendre un livre il est bon de le considérer à partir de la fin. En effet, comme dans un roman policier, c’est au dernier moment que tout se dénoue ; les détails du récit qui ont pu paraître insignifiants prennent leur place et l’ensemble s’éclaire. Ici dans ce livre de révélation, c’est au terme que le chemin s’éclaire. L'essentiel est la présence de Dieu qui est explicitée dans des thèmes qui s’entrecroisent.
Le premier thème est celui de la nouvelle création
Elle est présentée en référence aux premières pages de la Bible et ainsi il apparaît que depuis le principe un dessein d’amour se réalisait. Les images pour dire la création sont à l’éloge de la vie. La source est ouverte pour l’eau vive, la pureté, l’abondance qui font de l’œuvre de Dieu un jardin de bonheur. Les pierres précieuses, les métaux rares sont là aussi pour montrer l’unité d’une œuvre qui est comprise comme un accomplissement.
Le deuxième thème est celui de la ville.
La ville est en effet le lieu de l’épanouissement de la vie humaine. C’est un lieu de paix et de sécurité ; c’est un lieu d’échange et de communication. C’est aussi le lieu du savoir et de la culture qui est ici associée à la lumière.
Cette cité est la figure d’une humanité réconciliée et fraternelle qui doit rassembler toute l’humanité dans un peuple qui vit dans la présence immédiate de Dieu.
Le troisième thème ajoute une dimension plus religieuse
L’achèvement de l’histoire est comme un temple. L’absence de temple matérialisé dans un lieu particulier signifie que toute la cité est habitée par Dieu et que chacun est en lien avec Dieu. Dieu a fait sa demeure parmi les hommes et tout être humain participe à la condition d’enfant de Dieu, dans la réciprocité de la vision qui accomplit le désir de voir et de connaître.
Un quatrième thème enfin ajoute une dimension affective
La ville est comme une épousée ; elle est comme la femme parée pour ses noces. L’image dit donc la nouveauté, la jeunesse et l’accomplissement d’un désir ; elle tient à distance les difficultés de la vie des couples qui subissent l’épreuve du temps, pour ne dire que la joie des commencements, et donc la pureté et l’audace d’une entrée dans le bonheur. La relation entre Dieu et les siens est une relation intime, respectueuse tout à la fois de protection et d’appel.
Telles sont les grandes images du livre qui sont reprises dans les dernières pages où elles se nouent. C’est ainsi que le livre apparaît dans sa pureté : il dit que les épreuves du temps ne sont pas le dernier mot ; si elles ne peuvent disparaître comme par enchantement, elles peuvent devenir le lieu de la vie, le lieu d’un combat et d’une b à la vie nouvelle. C’est dans ce cadre que se tiennent quelques convictions théologiques qu’il faut relever.
La création
La mention de la création n’est pas anecdotique dans le livre ; ce n’est pas seulement un cadre. Elle est au cœur des grandes visions. La création est représentée par les quatre animaux du prophète Ezéchiel (les quatre vivants symbolisant les forces de l’univers) tant dans la vision inaugurale que dans la suite de l’action. Les vivants interviennent pour demander l’intervention du salut ; ils s’associent à l’appel et à l’action de grâce des enfants de Dieu.
Ainsi l’espérance repose-t-elle sur la présence de créatures qui sont témoins de la fidélité de Dieu. La création peut porter les signes de l’espérance. La fidélité dont il est question n’est pas le conservatisme ou l’immobilisme, mais le soutient au mouvement de la vie qui demande à croître et à se multiplier pour le bonheur.