Présentation du cours de métaphysique
Une rapide présentation dégagera les intentions de ce cours de métaphysique.
Entrer en métaphysique
L’introduction tâche de pallier la difficulté que rencontre un lecteur moderne, plus ou moins imprégné de rationalité scientifique, à entrer en métaphysique : comment en est-on arrivé à poser la question de l’être ? L’énigme tient à ce que cette question demeure effectivement l’impensé de toute connaissance technique ou théorique, bien qu’elle soit impliquée en tout jugement sur le réel.
La question de l'Etre
Pour répondre à cette difficulté on a pris soin (chap. I) de signaler comment l’être se soustrait sans cesse à la pensée tout en se manifestant dans la présence du présent. Ce qu’a de paradoxal la question de l’être tient à ceci que l’être est à la fois le terme en question et la lumière de toute réponse possible. Aucune réponse ne saurait conclure la question de l’être.
La place de l'être humain
Toutefois une distinction s’impose entre problème et question (chap. II). La philosophie a précisément pour tâche de nous éveiller à ce que l’existence du monde et la nôtre ont de problématique. Font problème les contradictions apparentes soulevées par la manifestation de l’être : étonnement devant la diversité des choses de ce monde comme devant le clivage interne à la connaissance humaine entre sensibilité et raison. Champ de référence, l’être humain apparaît comme le point de rassemblement et le condensé des manifestations problématiques de l’être.
Sujet pensant
Suivra (chap. III) un relevé approfondi de notre coexistence au monde dans l’expérience sensible, et, simultanément, de l’existence pour soi dans la réflexion intellectuelle. Prenant pour point de repère l’idée (le concept), on examinera tour à tour ce qu’elle nous apprend des réalités extérieures et ce qu’elle nous révèle, au terme du cogito, sur le mode d’existence du sujet connaissant.
La vérité
On abordera alors (chap. IV) la question fondamentale de la vérité, où il apparaîtra que l’être humain est non seulement le détenteur de jugements vrais, mais que son existence, en l’ouvrant au monde, est le lieu de la vérité. En effet, la co-appartenance de la pensée et de l’être montre que le propre de l’homme est de subsister, si par subsister on entend l’acte d’être en faisant retour sur soi. Ce principe servira à démêler la double propriété de l’âme humaine : celle de subsister et celle d’être forme d’un corps. A partir de quoi sera étudiée l’essence de la personne humaine. Sous-jacente à l’ensemble de ces problèmes, on relèvera la distinction fondamentale entre l’essence et l’existence, plus précisément entre l’étant et l’être.
L'existence de Dieu
Enfin (chap. V), cette distinction servira de base à la démonstration de l’existence de Dieu comme Acte pur d’être, ESSE SUBSISTENS. On saisira enfin que l’être se dévoile non seulement en l’impensé, mais en l’impensable.
Le parcours proposé a pris pour guide la pensée de S. Thomas d’Aquin, dans la mesure où, en inversant l’ordre théologique des questions, on peut tirer de son œuvre un cheminement philosophique qui, partant des réalités de ce monde, remonte à leur cause première. Ajoutons qu’au long de ce parcours nous avons entretenu un échange avec les philosophies, anciennes ou modernes, qui ont touché aux mêmes questions, mesurant à chaque fois comment la différence des solutions prend racine de la différence des problématiques.
Plan du cours
Tome I
Introduction
2. L’intention métaphysique en tant qu’interrogation de la pensée sur elle-même : Que signifie penser ?
I. L’être en question : Le dévoilement de l’être comme l’impensé du déjà-pensé
1.3.3. Discussion : Descartes – Kant
2. La manifestation de l’être comme l’impensé du sujet connaissant
2.4. La réduction ontologique
II. La problématisation de la question de l’être
2. Les problèmes soulevés par l’étant comme étant, objectivement parlant : l’étonnement devant la diversité des choses
3. Les problèmes soulevés par l’étant humain en tant que sujet connaissant
4. Conclusion : l’homme, lieu de la manifestation problématique de l’être
La métaphysique médiévale
La nature de la réalité
La métaphysique médiévale est une branche de la philosophie qui s'est développée pendant la période médiévale, de l'Antiquité tardive jusqu'à la Renaissance. Elle est caractérisée par une préoccupation pour la nature de la réalité ultime, au-delà de l'apparence sensible des choses.
Métaphysique et théologie
La métaphysique médiévale est souvent associée à la philosophie chrétienne, car de nombreux penseurs médiévaux étaient des théologiens. Cependant, la métaphysique médiévale incluait également des penseurs non-chrétiens, tels que les penseurs musulmans et juifs.
Platon et Aristote
Les penseurs médiévaux ont cherché à comprendre la nature de l'être, la relation entre l'être et l'essence, la structure de la réalité et les preuves de l'existence de Dieu. Ils ont utilisé des méthodes de raisonnement logique et de dialectique pour explorer ces questions, en s'appuyant sur les travaux des philosophes antiques tels qu'Aristote et Platon.
Substance et essence, contingence et nécessité, causalité
Les penseurs médiévaux ont également développé des théories sur la causalité, la substance, la contingence et la nécessité, ainsi que sur les concepts de temps et d'espace. Ils ont influencé de nombreux domaines de la pensée, y compris la théologie, la philosophie, la science et la littérature.
Les penseurs les plus importants de la métaphysique médiévale
Certains des penseurs les plus importants de la métaphysique médiévale incluent Saint Augustin, Boèce, Saint Anselme, Avicenne, Averroès, Saint Thomas d'Aquin et Guillaume d'Ockham.