Paul Ricoeur I - Le déclin des idoles
Ce cours apportera un éclairage aux questions suivantes :
Comment Ricœur pense-t-il le rapport entre la philosophie et la théologie ? Quelle place donne-t-il à la phénoménologie dans sa philosophie ? L’articulation entre philosophie et théologie est-elle pensée de manière juste ou Ricœur donne-t-il une place trop importante à la théologie, comme l’affirme Robert Misrahi ?
Professeur : Dr Emmanuel Boissieu
Présentation
Dans Le Tournant théologique de la Phénoménologie française, Dominique Janicaud salue le travail de Paul Ricœur face à ce qu’il nomme le tournant théologique de la philosophie. Le parcours de Ricœur, selon lui, a été exemplaire. Ricœur reconnaît que la phénoménologie naît lorsqu’elle traite « comme un problème autonome la manière d’apparaître des choses ».[1] La phénoménologie est libre, indépendante de la théologie. Par contre, Robert Misrahi dans Les figures du moi et la question du sujet depuis la Renaissance considère que la pensée de Ricœur est « un moralisme théologique qui tente d’annuler et de neutraliser l’activité concrète de l’homme »[2]. La pensée de Ricœur empêcherait de penser l’homme et elle serait une défense de la théologie. Comment Ricœur pense-t-il le rapport entre la philosophie et la théologie ? Quelle place donne-t-il à la phénoménologie dans sa philosophie ? L’articulation entre philosophie et théologie est-elle pensée de manière juste ou Ricœur donne-t-il une place trop importante à la théologie, comme l’affirme Robert Misrahi ?
Plan du cours
Chapitre 1 - Philosophie et théologie
Chapitre 2 - Le sacré
Chapitre 3 - Dieu sans l'être
Chapitre 4 - Dieu et philosophie
Chapitre 5 - Face à un Dieu infantile
Chapitre 6 - Un Dieu de la surabondance
Chapitre 7 - L'herméneutique biblique