E-séminaire : Du mythe de l’androgynie aux études du genre

Présentation

Si le terme, voire le concept même de sexualité, s’est peut-être finalement mis en place autour du XIXe siècle, le vécu et les pratiques sexuels en tant que tels remontent à la nuit des temps. La sexualité concerne, à l’exception du règne minéral, les plantes comme les animaux, même si à des degrés divers de complexité et d’implication. Cela étant, les humains, contrairement aux plantes comme à la plupart des autres animaux, loin de se contenter de la vivre, ou de la subir, ont cherché à la penser et l’organiser, à percer ses énigmes, dessiner ses contours en la codifiant, la ritualisant, voire en la sacralisant... Des mythes anciens à la théorie du genre en passant par les faits proprement scientifiques sont autant de témoignages de cet effort de quête de compréhension voire de maîtrise de cette réalité qui, malgré certaines évidences, nous échappe et nous questionne à bien des égards. Nous proposons de suivre la trace de certains de ces discours construits à travers le temps et les cultures, et voir ce qu’il en est ou ce qu’il en reste aujourd’hui.

Nous nous plongerons alors dans l’histoire des mentalités, nous évoquerons les manières différentes de penser et de présenter cette réalité en fonction des sociétés et des époques. Nous convoquerons des données de l’anthropologie, de la biologie, nous traiterons des relations homme/femme, homme/homme, femme/femme. Nous poserons la question de la quiddité de l’homme et de la femme, de ses liens avec le sexe biologique. Nous nous demanderons dans quelle mesure naît-on homme ou femme, ou en sens inverse, dans quelle mesure devient-on l’un ou l’autre, ou encore s’il est possible de changer de sexe ou de ne pas avoir d’identité sexuelle et dans quelles conditions.

Quelques enjeux : Prendre acte de la complexité du vécu sexuel. Regarder la sexualité humaine comme une belle aventure naturelle mais aussi culturelle. L’embrasser dans ses diverses facettes, envisager les relations hétérosexuelles comme celles, homosexuelles, dans leurs contours heureux ou malheureux, les joies et les souffrances qui peuvent en découler. Evoquer les problématiques d’égalité versus inégalité, d’androcentrisme versus féminisme, de violences et d’autres abus analogues...

Quelques objectifs : découvrir des approches anciennes, et d’autres plus modernes et contemporaines de la problématique de la sexualité en s’affrontant à quelques textes fondamentaux des cultures orientale et occidentale.

Reconnaître la sexualité comme une dimension fondamentale de la personnalité humaine sans l’enfermer pour autant dans une identité sexuelle irréversible. Refuser la logique de domination du corps de l’autre, de sa réduction à un objet de désir. Sensibiliser à l’hypersexualisation des relations humaines comme à l’érotisation volontaire de l’espace social, culturel, artistique.