Théologie Africaine

Quelle Eglise pour un christianisme authentiquement africain ?

Université dans la diversité. Relecture de Bénézet Bujo

Argumentaire

Lors de la célébration eucharistique en conclusion du symposium des évêques d’Afrique tenue le jeudi 31 juillet 1969 à Kampala, Sa Sainteté Paul VI a exprimé un double sentiment : d’une part il a témoigné de sa proximité et de sa communion de foi commune, de charité commune avec les Eglises chrétiennes d’Afrique et du Madagascar qui forment une unique famille dans le corps mystique du Christ, son Eglise. « Nous sommes un seul corps et un seul Esprit, appelés à une seule espérance. (...) Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Un seul Dieu et Père de tous ... » (Ep 4, 4-6). D’autre part, le pape Paul VI a exprimé son respect et admiration pour la terre africaine et ses cultures en ces termes : « Nous sommes plein d’admiration et de dévotion pour vos Martyrs, que Nous sommes venus honorer et invoquer. Nous n’avons d’autre désir que de promouvoir ce que vous êtes : chrétiens et africains. Nous voulons que notre présence parmi vous soit le signe que nous reconnaissons votre maturité et que nous désirons vous montrer comment la communion qui nous unit n’étouffe pas, mais alimente l’originalité de votre personnalité individuelle, ecclésiale et même civile. Nous demandons au Seigneur la grâce de pouvoir être utile à votre progrès, en éveillant les bons germes et en stimulant les énergies humaines et chrétiennes qui sont dans le génie de votre vocation à la plénitude spirituelle et temporelle. Ce ne sont pas nos intérêts, mais les vôtres, qui sont l’objet de notre ministère apostolique. (..) Vous, Africains, vous êtes désormais vos propres missionnaires. L’Eglise du Christ est vraiment implantée sur cette terre bénie (cf. Decr. Ad gentes, 6). » Par l’expression « Être vos propres missionnaires », Paul VI invita les Africains à poursuivre la construction de l’Eglise sur le continent africain. Travail de dur labeur pastoral qui soulève deux défis majeurs : celui de la formation des chrétiens et celui de l’adaptation de l’Evangile, de l’Eglise à la culture africaine. C’est le point de départ de la théologie africaine. 

Dans ce séminaire, nous allons analyser la conception de l’Eglise -Famille en Afrique selon Bénézet Bujo, professeur émérite de l’Université catholique du Congo et de l’Université de Fribourg où il a enseigné essentiellement les cours d’éthique sociale et de théologie africaine. Bénézet Bujo est un des grands chantres de la théologie africaine. Bénézet Bujo construit sa théologie sur l’image de l’Eglise comprise comme une famille dans sa triple dimension de communion des vivants, des morts et des non-encore-nés. Les membres de la famille s’engendrent et s’enfantent mutuellement. Pour Bénézet Bujo, suivant la conception africaine de la famille, l’Eglise dans sa structure actuelle et dans sa proclamation des Saintes Ecritures, ne peut pas s’inscrire dans cet horizon d’une économie de l’engendrement et de l’enfantement mutuels. Après un long échange avec Bénézet Bujo, je me propose de construire ce séminaire de théologie africaine de la thématique « Quelle Eglise pour un christianisme authentiquement africain ? Université dans la diversité. »

LES ÉTAPES

Etape1. Christianisme africain et Eglise africaine.

Étape 2. Déploiement ecclésiologique et hiérarchique du christianisme en contexte africain.

Étape 3.  Quelle théologie pour les Églises particulières africaines ? Conséquences concrètes du christianisme africain pour la vie baptismale et sacerdotale

Étape 4. Les communautés ecclésiales de base