Histoire de l’enfance — Mésopotamie

Description

Quand commence véritablement l’histoire de la pédiatrie ? Et comment se confond-elle avec l'histoire de l'enfant et de l'éthique ? Ce cours plonge dans les méandres du temps pour dévoiler l'évolution de la représentation de l'enfance.

L’étude de la médecine antique, et particulièrement durant l’époque mésopotamienne, permet de saisir à l’état naissant, à la fois un système d’interprétations de la maladie et un intérêt accordé à l’enfant. À travers l’analyse de nombreux textes, ce cours met en exergue l’émergence d’un effort constant de rationalité et d’une approche interprétative de la maladie. Ces écrits anciens révèlent les prémices d'une individualité éthique, reconnaissant ainsi l'enfance comme une entité à part entière.

Ce cours, structuré en quatre parties distinctes (Mésopotamie, Grèce, Israël, Dialogue sur l'invisible), propose une étude épistémologique approfondie de l'histoire de l'enfant, offrant une perspective unique depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Cette première section se focalise précisément sur la Mésopotamie, berceau d'une aventure écrite débutée quelques millénaires avant notre ère.

En éclairant les dynamiques à la source de notre civilisation, ce cours transcende les époques pour nourrir le débat contemporain. Les leçons tirées des pratiques de l’époque mésopotamienne résonnent encore dans nos sociétés modernes, enrichissant notre compréhension de la place et de l'éthique de l'enfant et de la médecine aujourd’hui.

Objectifs

• Comprendre la place et le rôle de l'enfant dans les sociétés mésopotamiennes et étudier leur évolution.
• Explorer les mythes fondateurs et les écrits anciens liés à l'enfance.
• Examiner les questions éthiques entourant la médecine pédiatrique
• S’intéresser tout particulièrement à la figure du médecin et analyser l'évolution de la médecine et de la pédiatrie dans le contexte mésopotamien.
• Mettre en parallèle l’évolution de la médecine et de son éthique et la reconnaissance de l’enfant en tant qu’être individuel.

Acquis pédagogiques

• Développer une compréhension approfondie de l'histoire de l'enfance et des fondements éthiques de la médecine mésopotamienne.
• En étudiant les mythes, les textes anciens et les pratiques médicales, acquérir une perspective unique sur la façon dont les civilisations anciennes ont perçu et traité l'enfance.
• Avoir connaissance du lien étroit entre l’évolution des concepts de médecine et d’éthique et celle de la place de l’enfant dans les sociétés mésopotamiennes.
• Apprendre à confronter et analyser les textes fondateurs de l’origine de la médecine de l’enfant.

Modalités d’évaluation

L’évaluation de ce premier cours sur l’histoire de l’enfance en Mésopotamie a pour rôle d’aider les étudiants à appliquer leurs connaissances à des cas spécifiques, encourageant une réflexion critique sur les thèmes abordés dans le cours.

Elle se compose de deux parties :

• Un premier devoir de trois à cinq pages, en choisissant un sujet parmi les trois proposés.
• Un examen final, de trois à cinq pages, en choisissant un sujet parmi les trois proposés.

Plan du cours

I. Mésopotamie — L’enfance, mémoire d’avenir

1. Le mythe de l’Origine
2. L’enfant aux confins de l’histoire
3. L’écriture, mémoire vivante des hommes
4. Dans le secret de l’écriture, l’enfance se dévoile

II. Avoir un enfant à…

1. Sumer : l’histoire commence
2. Akkad : les temps de l’enfance
3. Babylone : sous le code, l’éthique
4. Mari : la loi du maître
5. Conclusion : le destin de l’enfant est tracé

III. Le médecin, témoin de l’enfance

1. Autorité de savoir, hiérarchie de pouvoir
2. Prélude à la pédiatrie
3. Médecine de l’âšipu ou enchantement du monde
4. Médecine de l’asŭ ou l’étincelle d’un savoir
5. Conclusion : l’enfance, fresque entre magie et raison

III. L’enfance à l’ombre de la puissance des dieux

1. Puissance des dieux, désespérance des hommes
2. Les prémices d’une théologie
3. Monologue pour un au-delà
4. L’exclusion de la différence
5. Conclusion : enfance d’hier, conscience en accusation

Conclusion : l’enfant, trésor de silence