« La terre en Palestine/Israël. Une vérité à deux visages »
Réflexions diverses sur l'ouvrage du Père Patrice Sabater, cm
Ce qu’ils en pensent...
« La lecture de l’ouvrage de Patrice Sabater Pardo est troublante à plus d’un titre. En premier lieu, la complicité des situations que connaissent le Proche et le Moyen-Orient ne semble aucunement l’avoir effrayé. Dès les premières lignes, il va au cœur du sujet, la terre. Terre Sainte mais aussi terre de conflits, terre sacrée mais aussi terre de représentation et d’imaginaire, terre promise mais aussi toujours disputée, terre appropriée à l’histoire mythique, articulée autour de ces cinq étapes définies par l’auteur : les fondements scripturaires, la Méditerranée, une terre pour deux peuples, du rêve à l’appropriation, et enfin la géopolitique qui fait de cette terre le conflit matriciel du chaos qui déferle sur cette région (...) Le travail de Patrice Sabater est remarquable de ce point de vue par son universalité et sa persistance : s’il s’attache à étudier le vocabulaire relatif à cette terre pour deux peuples, il pose le personnage d’Abraham dès le départ comme « le père des croyants et le gardien des trois religions abrahamiques ». (...) Terminant son ouvrage par une étude fouillée du sionisme, il a le courage de poser la question morale vis-à-vis des palestiniens. Son étude de la victimisation juive devenue victimisation palestinienne n’est pas le caractère le moins troublant de l’ouvrage. Mais c’est la conclusion qui interpelle. Patrice Sabater fait quasiment un plaidoyer pour l’altérité, pour l’autre en souffrance allant jusqu’à préconiser la prise en compte par cette mutuelle souffrance par l’autre. (...) Mais sur ce long chemin fait d’embûches, tortueux et sinueux, Patrice Sabater aura lui au moins fait sa part de travail ». - Préface de l’ouvrage – Juin 2015
Antoine Sfeir, - Directeur des Cahiers de l’Orient, Président du Centre d'études et de réflexion sur le Proche-Orient (Cerpo). Président de l’Institut libre d’étude des relations internationales (ILERI). Ancien enseignant au CELSA. Ancien journaliste pour de nombreux journaux et magazines.
Consultant pour la radio et la télévision.
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« Le Père Patrice Sabater, lazariste, d’origine franco-espagnole, est venu rejoindre la Province d’Orient de la Congrégation de la Mission au Liban en 2011. Il a appris l’arabe et s’est mis immédiatement au service des communautés chrétiennes du Liban. Fort de sa connaissance approfondie du Proche-Orient et du Maghreb, où il est venu travailler et accompagner des groupes de pèlerins pendant une quinzaine d’années, il crée en octobre 2012 l’Association « Béthanie-Lumières d’Orient » pour soutenir les chrétiens du Proche-Orient. Un des problèmes majeurs de cette région est certainement le conflit israélo-palestinien. (...) L’argument est apparemment simple et clair : «La terre en Palestine/Israël». En réalité, on s’en doute, le sujet est difficile, délicat et plein d’embûches. Le problème est très complexe et la situation politique le montre bien. L’Auteur a cependant réussi à apporter de profondes réflexions sur ce thème, qui éclairent le problème. Et c’est là l’un des intérêts de cet ouvrage. Il affronte la question en lisant un grand nombre d’études, veillant toujours à écouter tous les interlocuteurs : israéliens et palestiniens, juifs musulmans et chrétiens, occidentaux et orientaux. L’abondance et la variété des lectures sont un point très positif en faveur de cette étude. J’ai compté 187 titres dans la bibliographie, qui n’est pas un simple remplissage bibliographique, mais qui ont été utilisés par l’Auteur dans sa recherche, lequel a consulté ou lu personnellement la plupart d’entre eux. Il a cherché à écouter tant les approches israéliennes que palestiniennes. L’Auteur développe diverses dimensions du problème israélo-palestinien: culturelles, religieuses, historiques, juridiques, sociologiques, psychologiques, etc. Ceci montre combien la question est complexe et combien elle a été prise au sérieux et affrontée avec compétence. Il expose le point de vue des israéliens comme des palestiniens, à partir de leurs propres ouvrages, ce qui permet de situer exactement les positions de chacun. Le conflit entre Palestiniens et Israéliens est presque toujours dans la presse présenté comme étant un conflit entre Musulmans et Juifs. Ceci n’est qu’en partie vrai. On oublie que parmi les Palestiniens se trouvent également des chrétiens, et qu’ils ont joué un rôle important dans la réflexion et dans l’organisation de la résistance palestinienne. L’Auteur leur consacre ici, avec raison, une section spéciale qui, quoique réduite, dit l’essentiel. La synthèse qu’il en a donné est excellente, notamment dans ses citations du texte œcuménique du groupe œcuménique KAIROS. Tout au long de cette étude, l’Auteur souligne le fait que chacun des deux partis défend son point de vue sans voir celui de l’autre, chacun des deux se sent victime de l’autre, et l’Auteur souligne ce phénomène de la victimisation répandu des deux côtés. (...) A mon avis, cet ouvrage pourrait aider Israéliens et Palestiniens à comprendre le point de vue de l’autre et sa justesse, et par là contribuer à un projet de paix. La lecture de l’ouvrage aidera chaque lecteur à mieux saisir l’enjeu du problème, à se former une opinion équilibrée, et peut-être à contribuer à la réalisation de cette Paix au Proche-Orient qui semble être devenue une utopie et qui est cause de souffrances pour tant de familles et du malheur de millions de personnes ! »
Père Samir Khalil SAMIR, sj – Postface –
Juin 2015
Islamologue égyptien, orientaliste et théologien jésuite.
Professeur à l’Institut Oriental à Rome
et à l’Université Saint Joseph à Beyrouth.
Professeur invité dans de nombreuses institutions
académiques d'Europe, d’Asie et des États-Unis.
Plusieurs fois spécialistes auprès de synodes romains,
conférenciers et auteurs de nombreux livres et articles.
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« La figure d’Abraham pour sortir de l’impasse. L’ancêtre commun aux trois religions monothéistes pourrait faire se réconcilier un Moyen-Orient en proie à des guerres dévastatrices qui durent depuis plus d’un siècle. C’est la proposition du Père Patrice Sabater dans son dernier ouvrage La terre en Palestine/Israël. (...) Le livre approfondit ce rapport charnel des orientaux à la terre à travers le prisme de la Palestine et d’Israël. Le Père Patrice Sabater revient aux sources bibliques et aux interprétations chrétiennes, juives et musulmanes, il s’interroge sur les représentations culturelles, théologiques et sociopolitiques, il plonge dans le passé pour nous rendre compte au présent des réalités et proposer une issue pleine d’espérance pour l’avenir. Car, devant ce constat très pessimiste qu’il dresse des réalités géopolitiques du Moyen-Orient, il propose une solution à travers la figure d’Abraham, ancêtre commun aux trois religions monothéistes, idée qui lui vient de saint Jean-Paul II lors de son voyage en Terre Sainte en 2000 ».
Pierre-Emmanuel Merand in. Eglise en Pays d’Hérault, octobre 2015
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« Le site de Béthanie Lumières d’Orient fait la promotion d’un livre intéressant sur la question de “terre”. Cette notion a une importance particulière en Israël et Palestine, où elle revêt une dimension biblique, géopolitique et spirituelle. Un bon livre donc, qui s’ajoute à tous les ouvrages qui permettent d’appréhender mieux cette région particulière. La diversité et la complexité des situations au Proche-Orient, et tout particulièrement en « Terre Sainte », ramènent sans cesse à la question de « la terre », lieu, somme et produit d’un conflit des imaginaires entre les trois religions dites monothéistes. L’auteur explore sans peur et sans préjugé cet espace sacré et analyse tour à tour, ses représentations culturelles, théologiques et sociopolitiques. Il fait part égale au peuple d’Israël et au peuple de Palestine, interroge, confronte, analyse, sans jamais blesser. Ouvrage aussi troublant que passionnant, le livre de Patrice Sabater plonge dans le passé, plus encore dans l’humain, pour rendre compte du présent et penser l’avenir. Un véritable plaidoyer à l’altérité, à mettre entre toutes les mains ».
in. La tribune de Terre Sainte. 23 juillet 2015
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« C’est très éclairant, sur la complexité de la situation. Je suis entièrement d’accord sur la puissance et l’épaisseur des imaginaires, qui faussent en permanence les approches de pacification, les rencontres, les débats ».
Père Tochon - Historien de ND de La Salette. Le 30 juillet 2015
« Ce livre, préfacé par Antoine Sfeir, intéressera vivement un large public : le monde universitaire, pour la qualité de ce mémoire de Master, dirigé par le Père Samir Khalil Samir à l’université de Beyrouth ; les membres et les amis du groupe « Chrétiens de la Méditerranée », très sensibilisés à la question et aux enjeux du conflit israélo-palestinien ; et, au-delà, toute personne désireuse de s’informer sur ce dossier complexe, tragiquement présent dans l’actualité de cet été 2015. La recherche menée par Patrice Sabater, un Père Lazariste qui milite depuis de longues années au service du dialogue pour la paix et la fraternité entre les deux rives de la Méditerranée, est à la croisée de plusieurs disciplines universitaires touchant à la Bible, à l’histoire, au dialogue interreligieux, à l’anthropologie, aux sciences politiques… autant de domaines où s’articulent les multiples facettes de la difficile et délicate question de la « Terre Sainte », dont la complexité se trouve ainsi très justement prise en compte, et solidement documentée par une vaste bibliographie.
L’auteur fonde sa réflexion sur la dimension biblique du thème de la terre, à partir de la figure d’Abraham. Puis, prenant acte du fait que le rapport à la terre est au cœur des conflits du Proche-Orient, il s’interroge sur les données humaines et psychologiques (...) Par le sérieux de sa documentation, la pertinence de ses analyses et son plaidoyer pour la recherche d’une paix « au risque du respect, de la réciprocité, de la vérité et de la justice », cet ouvrage est, comme le souligne en postface le Père Samir Khalil Samir, une contribution importante qui aidera à « mieux saisir l’enjeu du problème, à se former une opinion équilibrée, et, peut-être, à contribuer à la réalisation de cette paix » (...)
Odile Flichy - Facultés jésuites de Paris-Centre Sèvres
in. Chrétiens de la Méditerranée, Le 17 août 2015
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« Passionné de dialogue interreligieux et d'analyse des évolutions socio-politiques, Patrice Sabater, prêtre lazariste établi au Liban, donne cette solide réflexion sur "une vérité à deux visages" (sous-titre) concernant la question si aiguë de "la terre en Palestine et Israël". Le Père Sabater réfléchit avec beaucoup de sympathie, voire d'empathie, pour les deux populations, palestinienne et israélienne, en leurs réalités socio-politiques respectives, tout en manifestant une profonde attention aux données du judaïsme, du christianisme, et de l'islam, telles qu'elles sont vécues sur cette "terre" si spécifique. Il aimerait néanmoins que l'apport des chrétiens dans le débat soit mieux reconnu sur le plan de l'analyse des situations et des propositions suggérées. L'auteur aborde le problème de "la terre" en cinq phases (...) Dans sa préface, Antoine Sfeir, spécialiste du Moyen-Orient, qualifie le travail de Patrice Sabater de "remarquable par son universalité". De son côté, le jésuite Samir Khalil Samir, de l'Université Saint Joseph de Beyrouth, félicite l'auteur d'avoir utilisé quelque 187 titres (livres, articles,..) pour l'objectivité de sa recherche (...) Ce livre se présente ainsi comme un excellent outil d'étude sur la complexité du conflit israélo-palestinien. S'il est militant, il l'est non pas pour une population contre l'autre, mais militant en faveur d'une action de justice à mener les uns avec les autres ».
Père Pierre Fournier in. Eglise dans les Hautes Alpes n° 115 – novembre 2015
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« L’auteur, franco-espagnol, familier de l’Orient, est lazariste, fondateur de l’association « Béthanie-Lumières d’Orient » (...) Ce livre veut montrer que le conflit israélo-palestinien ne peut se réduire à un affrontement entre le judaïsme et l’islam. C’est le rapport concurrent de deux peuples à la même terre de Palestine, rêvée, revendiquée ou spoliée, qui est le ressort de cette guerre, matrice de toutes les crises du Moyen-Orient depuis sept décennies et de l’épouvantable chaos actuel. Comme le Père Shoufani, l’auteur estime que la résolution du conflit ne pourra passer que par la prise en compte par chaque peuple de la souffrance de l’autre, en se libérant des mythes (scripturaires, théologiques, historiques...) qui les ont conduits à une impasse. Pour en sortir enfin, Palestiniens et Israéliens, envers lesquels Patrice Sabater nourrit une pareille empathie, doivent se dégager du poids de l’imaginaire et de l’émotionnel obstruant la voie du dialogue pacificateur, peut-être en se référant à la figure fédératrice d’Abraham, leur père commun. Dans ce processus, les chrétiens palestiniens ont un rôle spécifique à jouer, sur lequel l’auteur s’attarde (p. 237-47), en se fondant notamment sur l’excellent document du groupe œcuménique Kairos publié en décembre 2009 ».
Christian Cannuyer - Faculté de Théologie catholique de Lille
Président de la Société Belge d'Études Orientales et Directeur de la Collection "Fils d'Abraham" (Brepols)
in. Solidarité Orient. n° 276 – décembre 2015
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« J'ai lu ce nouveau livre sur la terre de Palestine écrit par Patrice Sabater.
La terre est présentée par l'auteur pour ce qu'elle est: une terre biblique dans le passé, mais aussi une terre de combat, de sang et d'injustice, dans le présent. Un autre effort qui s'ajoute à d'autres, multiples, dans le but d'aider les responsables actuels de cette terre pour rendre la terre à Dieu, son vrai possesseur. Les hommes, ses maîtres actuels, pourront alors en faire une terre de justice, d'abondance et de vie et non plus une terre de mort ».
+ Sa Béatitude Mgr Michel Sabbah,
Patriarche émérite du Patriarcat Latin de Jérusalem
le 14 janvier 2016
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« J’étais surpris de la qualité du livre et de son contenu. Vous avez mis tous vos talents et vous avez réussi à faire une bonne synthèse. La vérité est sacrée et il faut la dire. Elle est le chemin de la paix (...) »
« Pourquoi le problème israélo-palestinien semble si difficile à résoudre?
Pour y répondre, le Père Patrice Sabater, dans son ouvrage « La terre en Palestine/Israël: une vérité à deux visages » consulte la Bible, le Coran, l’Evangile et l’histoire mouvementée de la Palestine historique depuis Abraham jusqu’au réveil du nationalisme Juif et Palestinien. Le conflit tourne autour de la question de la Terre. Le fait d’être sainte pour les trois religions monothéistes fait la grandeur et la misère de cette Terre, rêvée, appropriée et disputée en même temps.
Ce livre est une ressource précieuse et incontournable pour comprendre l’enjeu de ce conflit multiséculaire. L’auteur ne propose pas une solution faite, mais il en donne les clés de solution. Il laisse comprendre qu’il faut partager cette terre en respectant son histoire à double visage, la croyance et la souffrance de chacun des deux peuples qui se la disputent. Le livre est excellent. Je lui souhaite un grand succès».
+ Mgr William SHOMALI
Vicaire Patriarcal du Patriarcat Latin de Jérusalem
et évêque auxiliaire de Bethléem et Territoires
le 16 janvier 2016
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« Dire que la question de Palestine est l’objet d’une multitude de travaux relevant d’une infinité de registres est une évidence. Avancer que cela n’exprime pas tant la complexité de cette question que sa fonction de « caisse de résonnance » d’une infinité de questions et d’interrogations est essentiel pour échapper au constat erroné fait par ceux qui répètent à l’envi que ladite question est « incompréhensible »…
L’ouvrage de Patrice Sabater est important et utile dans la mesure où, prenant en considération la multiplicité des strates constitutives de ce conflit, il s’attaque au sujet fondamental de la question, le territoire. Approche fondamentale pour qui voudrait comprendre comment la question du Lieu fut et demeure déterminante dans ce conflit, clé permanente pour saisir un conflit autour d’une même place, un même socle territorial pour deux souverainetés en conflit. Celle revendiquée par les enfants du lieu, enfants de la Palestine depuis des temps immémoriaux et celle portée par des communautés diverses, cimentées par leur appartenance religieuse et le mythe d’un retour au terme d’une absence millénaire ».
Elias Sanbar. Historien et professeur de Droit international.
Traducteur du poète Mahmoud Darwich.
Membre du Conseil national palestinien depuis 1988.
Actuellement ambassadeur de Palestine auprès de l'Unesco
Le 18 janvier 2016
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« Cet ouvrage mérite la lecture. Il offre une ouverture dans l’interprétation du conflit israélo-palestinien, dans lequel on prend le plus souvent fait et cause pour l’un ou l’autre des protagonistes.
Il essaie d’exposer le point de vue des Israéliens et des Palestiniens, pour bien situer les positions de chacun, d’autant plus que dans le conflit, chacune des deux parties défend son point de vue, sans voir celui de l’autre. En allant au fond des choses, on s’aperçoit que c’est la même question de part et d’autre, le lien à la terre comme lieu fort d’identité. Si on annexe la terre de l’autre, on l’empêche d’exister.
Une solution est peut-être du côté de la tradition biblique de l’hospitalité. Abraham s’est senti accueilli dans le pays où coulent le lait et le miel et à son tour, il a donné l’hospitalité à l’étranger qui passait. Seule cette volonté d’hospitalité réciproque permettra de lever des antagonismes qui n’en finissent pas ».
+ Mgr Marc STENGER
Evêque de Troyes
Président de Pax Christi-France
Le 15 février 2016
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"Lorsque j'ai reçu le livre du Père Sabater, j'avais l'impression de l'entendre parler. Il est venu dans mon émission de France Culture porter la voix de ces oubliés de Bethléem et de Jérusalem, comme s'il avait le pouvoir d'expliquer simplement, avec des mots compréhensibles de tous, une situation humaine et géopolitique qui est loin de l'être. Surtout, il a rendu intéressant un sujet qui, à plusieurs égards, a été usé par l'actualité, par une forme de fatalisme accepté de tous voulant faire passer l'idée qu'il n'y a pas de solution viable sur la question de la terre - ô combien importante - entre Palestiniens et Israéliens. Le Père Sabater s'est donc attaqué pour son premier livre à l'Everest de la question orientaliste alors qu'il aurait pu rester en Turquie où son coeur le porte, passer par l'Egypte, ou le Liban - où tout le monde va car plus accessible - mais non, il s'est plongé dans le chaudron du conflit palestinien, avec un air de Candide éclairé. Et c'est pour cela que son travail est unique, intéressant, irremplaçable, loin des pensums universitaires et des tribunes politiques où les auteurs croient que leur idéologie nous intéresse. Il nous parle avec son coeur, avec son âme de prêtre. J'ai aimé et je recommande ce livre comme un exemple d'alliance de la connaissance - un bel appareil critique accompagne cependant le livre - à l'aisance d'une écriture qui soutient le récit comme celui d'une expérience humaine, celle d'un homme de paix."
Sébastien de Courtois,
Journaliste spécialisé dans les minorités chrétiennes d'Orient.
Il est également producteur et animateur
de l'émission dominicale « Chrétiens d’Orient » chez France Culture.
Il collabore avec plusieurs revues, magazines et organes de presse.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’Orient et l’Orient chrétien.
Le 29 février 2016
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« Ton livre est documenté, objectif. Il donne l'éclairage de l'histoire, montre la complexité du Moyen-Orient, la souffrance du peuple palestinien.
Tu es respectueux du lecteur et laisses une chance à la paix. L'avenir reste ouvert ».
Mgr Jacques Gaillot,
Evêque émérite d’Evreux
et évêque de Partenia
1er octobre 2016
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Votre ouvrage « La Terre en Palestine/Israël. Une vérité à deux visages » m’a intéressé pour beaucoup de raisons.
Il m’a intéressé d’abord parce qu’il est bien fait et écrit avec clarté et méthode et rédigé avec plein d’informations utiles à qui veut comprendre ne serait-ce qu’un peu moins mal ce problème très complexe que vivent les habitants de cette terre, à la fois sainte et abreuvée du sang d’une infinité de victimes innocentes. Terre promise aux fils d’Abraham qui à tort ou à raison se disputent entre eux pour se l’approprier. Et là vous approfondissez à bon escient la référence incontournable, en terme de religion, à celui que vous appelez dans ce contexte et avec raison : « le Père des croyants et le gardien des trois religions abrahamiques ». Votre souci de rapprocher les antagonistes et de leur ouvrir des perspectives, pour un dialogue possible et une éventuelle entente, parait évident tout au long de votre rédaction.
Il m’a intéressé aussi parce que vous m’avez permis de repenser ce que je vis depuis l’année 1962 voilà 55 ans. J’avais été en 1962 faire mes études de théologie à Sainte Anne de Jérusalem j’y suis resté cinq ans, et Dieu sait si les Pères Blancs manquaient de sensibilité à l’Islam et au problème Palestinien. Vous avez bien fait de faire entendre la voix de ce qui n’ont pas de voix dans votre présentation de la situation telle qu’elle est, avec beaucoup d’égard à toutes les composantes de cette population plurielle vinant sur cette terre disputée à outrance par les uns et les autres. Votre approche est très significative et utile à cet égard. Lecteur de votre livre saisira un peu mieux l’enjeu de ce problème qui travaille autant la terre de Palestine que le Proche-Orient tout entier.
Enfin, il m’a intéressé pour la richesse des informations aussi bien religieuses, historiques et juridiques que culturelles, psychologiques et sociologiques concernant ce problème complexe, qu’il met avec clarté, au service du lecteur ! La richesse de la bibliographie que vous avez utilisé dans votre travail et que vous avez mis au service de ceux qui veulent approfondir encore plus ce problème d’actualité fait de votre livre un instrument très utile aux étudiants de la question et une référence incontournable aux chercheurs avisés.
Enfin, je ne peux que vous féliciter pour ce bon travail et vous remercier pour ce service que vous rendez à une vérité qui souffre de méconnaissance et souvent d’une incompréhension bien pénible.
Mgr Jean-Clément JEANBART,
Archevêque métropolitain melkite – grec/catholique
d’Alep (Syrie)
le 31 décembre 2016
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La Terre en Palestine/Israël. Une vérité à deux visages
Quels liens unissent respectivement les Israéliens et les Palestiniens à la terre que l’on dit « sainte » ? Telle est la vaste question à laquelle le Père Patrice Sabater entreprend de répondre dans son travail de recherche publié en juin 2015 par les éditions DOMUNI Press et Presses Universitaires de l'Institut Catholique de Toulouse. L’ouvrage est épais (plus de 350 pages) mais le propos fluide. Et les thèses des nombreux auteurs convoqués, bien que parfois complexes, sont transmises ici avec la clarté du pédagogue et la générosité du « passeur ».
Cet ouvrage est le fruit de deux ans de travail universitaire, commencé en France, poursuivi au Proche-Orient et terminé en Espagne. Son auteur Patrice Sabater est un prêtre lazariste franco-espagnol, arabophone et passionné par l’Orient depuis les années 1980. Il y a souvent séjourné et accompagné de nombreux pèlerinages en Terre sainte. « Travailler pour la paix, refuser l'injustice et promouvoir la justice en Palestine/Israël et au Proche-Orient en général motive mon action », explique celui qui a fondé en 2013 l’association d’aide aux chrétiens « Béthanie-Lumières d'Orient ».
Ce livre s’inscrit dans ce même désir de « travailler pour la paix ». En étudiant la question de la terre, le Père Sabater s’est en effet mis en quête de ce qu’il y avait de commun entre les Israéliens et les Palestiniens. Son ouvrage s’ouvre d’ailleurs sur un vaste chapitre intitulé « Une terre biblique en héritage ». L’auteur s’y intéresse essentiellement au personnage d’Abraham, « père des croyants » auxquels se réfèrent les trois monothéismes et dont les Juifs et les musulmans se disent les descendants, par ses fils Isaac et Ismaël. Or c’est bien sûr par Abraham que passe la promesse de la terre…
Plus classique quand il retrace l’avènement du sionisme, qui considère que les Juifs disposent d’un droit inaliénable sur Eretz Israël, l’auteur s’avère surtout original quand il aborde les questions complexes de la mémoire, de la « victimité » ou encore du nationalisme, qui ont concerné – successivement ou simultanément – Israéliens et Palestiniens, toujours en lien avec la terre qu’ils se disputent. L’ouvrage n’omet pas non plus une étude fouillée des notions de terre et de propriété dans les traditions juives, chrétiennes et musulmanes.
Le conflit israélo-palestinien est ici traité sous ses aspects culturel, théologique et sociopolitique, et la terre explorée sous toutes ses facettes : promise, rêvée, appropriée et disputée.
Nourri par une foisonnante bibliographie (pas moins de 187 titres au total, articles et livres confondus), le Père Sabater cite d’éminents penseurs sur cette question de la terre : des Juifs comme Martin Buber ou Emmanuel Levinas ; des Palestiniens comme Marmoud Darwish ou Elias Sanbar ; des Occidentaux comme Louis Massignon ou Paul Ricoeur.
Préfacé par le politologue franco-libanais Antoine Sfeir, ce mémoire de Master a été dirigé par le Père Samir Khalil Samir à l’université de Beyrouth. Ecrit par un prêtre, dirigé par un prêtre, ce texte adopte donc tout naturellement un regard chrétien – et plein d’empathie – sur le conflit israélo-palestinien.
Convaincu que la position du chrétien permet d’ouvrir une brèche, le Père Sabater donne la part belle aux Arabes chrétiens de Palestine dans son livre. Il rappelle aussi que le Christ ressuscité fait éclater la dimension territoriale de la Révélation et élargit considérablement l’espace sacré : après Jésus, « la Palestine n’est plus le seul lieu de sainteté. Désormais, tout lieu est saint et toute personne qui, dans ce lieu, confesse le Seigneur, rend cette terre sainte. »
Sur ce même thème, nous recommandons la lecture de deux autres ouvrages : La Terre, la Bible et l’histoire d’Alain Marchadour et David Neuhaus (Bayard, 2006), et La Vocation de la Terre sainte. Un juif, un chrétien, un musulman s’interrogent de David Meyer, Michel Rémaud et Tareq Oubrou (Lessius, 2014).
Mélinée Le Priol, Journaliste La Croix
pour « Revue Terre Sainte Magazine »
le 30 novembre 2016
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A chaque fois que je rentre dans votre livre, je suis intéressé par votre démarche au plus près de l’histoire et apportant une compréhension de la situation dans tous les éléments et dont l’élément religieux est important voir central. Votre livre peut aider et va aider à la paix car il tient compte la complexité de la situation, voir du tragique de la situation. Vous ouvrez en final un chemin possible vers la citoyenneté qui travaille en ce moment nos pays maghrébins, entre autres. La citoyenneté se pose et se posera en Israël. Le chemin sera long, mais vous apportez d’importants éléments de réflexion pour les artisans de paix.
Mgr Paul Desfarges, sj
Archevêque d’Alger
Le 5 mai 2017
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Votre ouvrage nourrissant! Ayant vécu deux années à Jérusalem, c'est un des tout meilleur ouvrage sur la complexité de cette zone stratégique du monde. J'ai beaucoup apprécié l'ampleur et la justesse de votre regard.
Mgr Jean-Paul Vesco, op
Evêque d’Oran
Le 30 mai 2017
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Palestine et Israël : une seule terre pour deux peuples
Patrice Sabater a eu le courage de publier un travail universitaire très documenté sur l‘un des conflits majeurs de ce siècle : « Palestine et Israël : un seule terre pour deux peuples. » Le thème de sa recherche, d’ailleurs, n’est peut-être pas étranger à son histoire familiale. Les siens, en effet, ont connu aussi un autre drame, celui de leur attachement en Algérie à la « terre » de leurs origines, sentie comme « leur terre », au moins sur deux ou trois générations. Mais les siens se sont trouvés ensuite obligés de quitter ce qu’il regardait comme « leur terre », car cet espace était, déjà, depuis des millénaires, la patrie d’un autre peuple. Une bonne expérience personnelle pour comprendre le conflit en Palestine/Israël qui nait de l’attachement de deux peuples à la même terre.
Pour éclairer la relation israélo-palestinienne Patrice Sabater a su rassembler une riche documentation. Elle permet de comprendre les logiques contradictoires qui habitent les deux peuples en Palestine et en Israël. On y trouvera les racines historiques, psychologiques, religieuses, politiques des tensions présentes. On y appréciera les nombreuses références aux deux cultures hébraïques et arabo-musulmane qui expliquent le conflit, mais on y recevra aussi, sur la fin du travail, quelques suggestions pour un cheminement vers d’autres argumentations plus spirituelles, qui, si elles étaient mises en œuvre, pourraient permettre un autre regard et d’autres évolutions que celles de l’affrontement actuel.
Tous les observateurs attentifs à l’histoire présente de la Méditerranée et des relations entre l’Orient et l’Occident savent que la situation créée, avec l’accord des Nations Unies, en Palestine/Israël porte depuis soixante-dix ans sa large part de responsabilité dans les tensions présentes entre l’Occident et le monde musulman. Le développement des lectures extrémistes de la religion ou de la nation, dans le monde arabo-musulman, naît, d’ailleurs, pour une large part, de la gravité des tensions entre Palestiniens et Israéliens. Le travail de Patrice Sabater a, entre autres mérites, celui d’aborder ce conflit par sa cause majeure, celle de l’attachement à la même terre et de l’éclairer par de riches références bibliographiques largement empruntées aux écrivains des deux parties en cause, ou aux spécialistes de l’histoire de la région.
Mgr Henri Teissier
Archevêque émérite d’Alger
Alger, le 6 juin 2017