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La marine dans l’Ancien Testament

La marine dans l’Ancien Testament

27 octobre 2023

La marine dans l’Ancien Testament : représentations et enjeux

La question posée par l’auteure, Alice Nepveu-Barrieux, dans son ouvrage « La marine dans l’Ancien Testament. Représentations et enjeux », ne semble pas surréaliste. En effet, Israël étant un pays méditerranéen avec une façade maritime, il est tout à fait cohérent d’imaginer que durant l’histoire de l’ancien Proche-Orient, il y ait pu avoir une marine ou plusieurs ; guerre, pêche, commerce, qui soient rattachées à Israël.

En partant de ce point de vue, il est donc envisageable que des textes bibliques rendent compte de la présence de ces marines.

Le peuple de Dieu, un peuple marin ?

Historiquement un peuple plus de terre que de mer

Il s’agit là d’un paradoxe. En effet, le peuple de Dieu tel qu’il est représenté dans la Bible, ne semble n’avoir que très peu d’appétence pour tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la mer.

Or, une erreur à ne pas commettre serait de penser que les textes vétérotestamentaire ne mettent aucunement en avant des navires ou encore des ports ou des marins. Par ailleurs, la seconde erreur serait d’affirmer que les rédacteurs bibliques ne verraient pas en elle une réalité géographique et qu’ils ne feraient de la mer qu’une simple lecture symbolique.

Quelle définition donner de la marine ?

Le terme « marine » peut couvrir de nombreuses réalités ; tout d’abord les bateaux avec leurs particularités (cargos, chalutiers, bateaux de croisière, bâtiments de guerre…), les gens de la mer (navigants, ouvriers navals, marins portuaires…), les lieux maritimes (ports avec quais, entrepôts, chantiers navals …) ou encore les différents types de navigation (hauturière, fluviale, lacustre …).

Les objets d’étude de cet ouvrage

C’est pourquoi dans cette étude, l’auteure a choisi de se concentrer sur trois objets d’étude seulement : les bateaux, les  lieux de vie maritimes et les gens de la mer.

Alice Nepveu-Barrieux, a choisi ces objets d’étude car ils sont primaires mais aussi primordiaux à toute marine. En effet, que ce soit sans bateau ni port pour y accoster, ou encore sans marin pour manœuvrer, il ne peut ainsi il y avoir de marine.

La présence des bateaux dans l’Ancien Testament

Biens présents mais peu mis sur le devant de la scène

Que serait une marine sans bateaux ? Ceux-ci représentent trois caractéristiques fondamentales pour cette étude, dont la première est qu’ils ne sont pas au cœur des préoccupations des rédacteurs bibliques tout comme ils ne l’étaient pas dans la vie quotidienne des « Hébreux bibliques ».
C’est pourquoi, il n’existe qu’un vocabulaire plutôt restreint pour désigner les bateaux et aussi une absence presque totale de description des navires.

Des bateaux oui, mais pas d’Israël

La seconde caractéristique relevée est que les bateaux que l’on trouve dans l’Ancien Testament, sont toujours étrangers. En effet, aucun ne semble arborer le pavillon israélite. Les seuls navires mentionnés sont pour la plupart phéniciens. La question qui se pose alors est sur les liens qu’entretenait Israël avec ses voisins.

Un nombre discret plutôt de bateaux

En effet, la troisième caractéristique relevée par l’auteure est leur petit nombre, qui est sans nul doute une conséquence des deux premières caractéristiques que nous avons mis en avant.

Par ailleurs, bien que plutôt discrets dans les pages de l’Ancien Testament, il ne faut pas pour autant imaginer une unicité de formes et de fonctions de ces navires. En effet, des bateaux de commerce ou encore de guerre, ainsi que des moyens portuaires, ou bien encore des radeaux de flottage sont évoqués dans les textes vétérotestamentaires.

L’objet bateau et sa représentation

Des navires du Vème siècle avant JC au 1er siècle après JC

Dans un premier temps, il faut se poser la question de quel modèle, quel type est présenté dans l’Ancien Testament ? Il s’agit ici, de s’interroger via les champs lexicaux utilisés, des connaissances qu’avaient aussi bien les rédacteurs bibliques que les traducteurs, sur les bateaux, mais aussi de la manière dont ils nous décrivent ces navires vétérotestamentaires.

Ces bateaux étant des bateaux de la Bible hébraïque, soit décrits entre le Vème siècle avant JC jusqu’au 1er siècle après JC. La période étant particulièrement vaste, les écarts aussi bien physiques que techniques sont importants.

Des bateaux faits de bois

A cette époque, la plupart des bateaux étaient faits de bois. Différentes essences étaient utilisées aussi bien pour fabriquer les coques que l’ensemble des éléments du navire comme le mât ou encore les rames.

Les essences utilisées pour construire les navires sont en général des bois de conifères comme le pin ou encore le cèdre et le cyprès ou même le chêne en Méditerranée.

Par ailleurs, pour éviter que l’eau ne s’infiltre, les coutures de la coque sont toutes calfatées. De plus, d’après l’auteure de nombreux bateaux de cette époque possédaient un second mât voire même un troisième en fonction de leur grandeur.

Pour en savoir davantage sur l’œuvre « La marine dans l’Ancien Testament, représentations et enjeux » de Alice Nepveu – Barrieux, vous pouvez cliquer ici.