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Le concept d’Ubuntu : "faire humanité ensemble"
1 octobre 2023
L’homme, est un être complexe dont la vie est un apprentissage, afin d’être en résonance avec les êtres vivants et non vivants qui l’entourent. Découvrez dans cet article un concept de la philosophie africaine, mis en évidence dans l'étude d'Afred Ki, que publie Domuni-Press, dans sa collection "Domuni Research".
La religion et le concept d’Ubuntu
La vie humaine est loin d’être une suite algorithmique, de nombreuses itérations et paramètres la définissent et déterminent les choix de chaque être humain. La vie est un vaste chantier où l’homme doit apprendre à entrer en résonnance avec tout ce qui qualifie sa vie, que ce soient des êtres vivants ou bien des êtres non vivants.
Un être complexe aussi bien dans sa constitution biologique que psychologique, mais plus encore dans l’orientation de son existence.
L'homme, témoin de l’humanité
Le métier et la mission de l’homme
L’orientation de l’existence de l’homme, ne peut se faire sans sa plus grande et délicate mission ; se relier, de façon juste mais aussi vraie aux multiples personnes, mais aussi choses, qu’il rencontrera tout au long de son existence. Cette mission a pour but d’être-avec les autres mais aussi d’être-au-monde à la fois un passeur et un témoin de l’humanité
Si l’on y pense, ce métier est donc une sorte de convocation de l’histoire via une analyse afin que chacun puisse comprendre quel est le chemin à prendre afin de tisser des liens sociaux dans le seul et unique but d’offrir au présent toute sa gloire mais aussi au devenir, toute sa force et sa beauté.
La vocation par le métier
Le métier de l’homme, apporte aussi une vocation, celle de penser ensemble mais aussi d’agir tous ensemble, en présence de tous, dans une sorte de métissage entre les Humanités mais aussi les Sciences dites dures.
Ainsi, l’être vivant est bien plus qu’une simple donnée enregistrable, c’est un pouvoir d’être qui peut se traduire via de multiples visages. On peut l’imaginer comme une lumière dont la source mais aussi la force de l’incandescence et de luminescence, lui sont ainsi données de façon transcendantale.
Le contact avec cette source lumineuse constitue de cette façon, la dynamique du mouvement de l’existence ; soit naître, grandir ainsi que mourir.
La question de la foi et de la religion
De nombreux conflits, ont eu lieu au cours des années faisant de l’homme une marchandise voire un objet, de nombreuses insensibilités ont vu le jour, ce qui a plongé le monde dans une barbarie des plus profondes aux conséquences très lourdes aussi bien pour les individus que pour la société.
Dans certains cas comme l’apartheid, par exemple, les liens sociaux entre plusieurs peuples ont totalement disparu. Il a fallu une mobilisation très importante de forces à la fois culturelles et cognitives pour parvenir à des réconciliations.
Cette réparation a mis en avant la possibilité de sortir de ces conflits par la non tranquille condition de recevoir la Parole de Dieu dans ce qu’elle ouvre les perspectives de l’accomplissement de la Création. Mais où recevoir cette parole ? Où la trouver ? L’Homme-Dieu ; le Christ a alors donné une compréhension originelle et une puissance d’action qui soit conforme à la fonction humaine en sa qualité de figure d’existence.
La question de l’être en commun
L’histoire du monde et l’apartheid
De tout temps, la question de l’être en commun s’est posée, sous des formes mais aussi fonds variés. Achille Mbembé, a écrit les pages « Politique de l’inimitié », des pages, qui en raison de la douleur qu’elles contiennent, affectent les êtres comme un virus à plusieurs variants.
Dans ce long chapitre de la tristesse de l’être, présent dans les pages d’Achille Mbembé, l’apartheid, marque une part importante de l’histoire du monde via la réclusion de groupes humains entiers.
L’inconnu ou la cause de l’apartheid
L’Afrique du Sud est pays multiculturel, rassemblant diverses identités avec le projet de réaliser la liaison entre le ciel et la terre, soit une communication sans aucune barrière entre l’esprit et le corps, l’individu et le collectif mais aussi entre le connu et l’inconnu.
L’inconnu, le maître de l’unité et de la diversité, parfois mis de côté ou enfermé dans une matérialité, peut conduire à la production d’une séparation des rapports par la ligne rouge de la violence. L’apartheid se situe justement là, dans cet oubli de conjuguer les identités afin d’obtenir un métissage à sens pluriel et à fruit étonnant d’humanité.
Le concept d’Ubuntu
L’invocation du concept d’Ubuntu
L’apartheid s’est ainsi fondé sur une biopolitique de la notion de race, ce qui a figé les relations entre les groupes humains et a privé de sens et de dignité certains groupes. C’est dans ce concept que l’Ubuntu, a été convoqué comme un remède afin de faire apparaître la vérité, la justice ainsi que la réconciliation.
Bien loin de la logique de vengeance, il est une mise-en-commun de tous les membres du corps, ou ici groupe déchiré. Ce n’est que tous ensemble, qu’ils seront à nouveau une matrice de la vie.
Qu’est-ce-que le concept d’Ubuntu ?
Le concept d’Ubuntu, définit comme « faire humanité ensemble », est aussi bien un état d’esprit, qu’un art de vivre. Dans ce cas particulier de l’apartheid il a été utilisé comme réactif mais aussi principe d’action afin de guérir de cette période.
Ainsi, il a notamment été utilisé comme un langage pour dire la parole de Dieu mais aussi pour recevoir Dieu dans le contexte de séparation raciste observé.
Pour en savoir davantage sur le concept d’Ubuntu durant l’apartheid, et son utilisation pour guérir les plaies de celui-ci, vous pouvez consulter l’ouvrage Ubuntu et vie chrétienne de Diban Alfred Ki : (ici).