Théologie morale, approche fondamentale
« Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ? En qui mettre ma foi ? Ces questions demeurent constantes et profondément liées pour chacun de nous. La morale catholique, parfois affaiblie par ce qu’elle a subi des contrecoups du protestantisme, cherche aujourd’hui encore à répondre à nos questions en les orientant vers une quête de bonheur. La référence constante à la grammaire naturelle de notre condition humaine, et sous le regard de Dieu qui se révèle, constitue le point d’ancrage capital à étudier pour trouver des réponses pertinentes à la fois personnelles et universelles. »
Code du cours: EDOMU1150 (IN091)
Professeur : Dr Edouard Divry
La théologie morale constitue la part de la réflexion chrétienne portant sur la voie réaliste de notre agir et qui ouvre au bonheur véritable sans négliger pour autant un développement durable de notre personnalité par l’acquisition des vertus.
Le but de ce cours cherche donc à re-cadrer cette certitude qui vient du Sermon sur la montagne en affrontant les mots clés de la morale des hommes qui nous entourent : loi, liberté, conscience, devoir, libération, bioéthique.
La bifurcation initiale se réalise en préférant pour des raisons fondées (bibliques, patristiques, philosophiques) la morale catholique à l’éthique protestante (chap. 1). Puis suit une longue et méthodique analyse de la loi naturelle avec ses insuffisances lesquelles ouvrent à une recherche permanente sur le juste agir chrétien et universel (chap. 2).
Une réflexion sur le rôle de la liberté vient à point nommer pour bien vivre et non affronter toute loi juste (chap. 3). Le thème de la conscience opère alors la jonction entre entre cette loi naturelle ou évangélique qui vient d’ailleurs et ma liberté qui offre une étoffe seconde mais pas secondaire à notre être créé à l’image de Dieu (chap. 4). Mais notre monde occidental demeure depuis longtemps imbu d’utilitarisme anglo-saxon et une réflexion sur la “Splendeur de la Vérité” (Jean-Paul II) éclaire le débat contemporain en morale (chap. 5).
Ces théories grandioses marquées par des affrontements durables ne peuvent faire oublier le concret de la vie où le chrétien est engagé : nécessaire discernement prudentiel, rectification de la théologie de la libération, problèmes moraux assumés en bioéthique (chapitres 6-8). »